Homélie du jour
Lundi, 24ème Semaine du Temps Ordinaire
Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs
Mémoire
Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs
Mémoire
Paroles du Saint Père
Jean, le seul des Douze présent au Calvaire, a vu et témoigné que sous la croix, avec les autres femmes, se trouvait la mère de Jésus (v. 25). Et il a entendu de ses oreilles les dernières paroles du Maître, parmi lesquelles celles-ci : « Femme, voici ton fils ! », puis, s’adressant à lui : « Voici ta mère ! » (v. 26-27). La maternité de Marie, à travers le mystère de la Croix, a fait un bond en avant inimaginable : la mère de Jésus est devenue la nouvelle Ève, car le Fils l’a associée à sa mort rédemptrice, source de vie nouvelle et éternelle pour tout homme qui vient en ce monde. Le thème de la fécondité est très présent dans cette liturgie. La « collecte » l’a immédiatement mis en évidence en nous invitant à demander au Père que l’Église, soutenue par l’amour du Christ, « soit toujours plus féconde dans l’Esprit ». La fécondité de l’Église est la même que celle de Marie ; elle se réalise dans l’existence de ses membres dans la mesure où ils revivent “en petit” ce qu’a vécu la Mère, c’est-à-dire qu’ils aiment selon l’amour de Jésus. Toute la fécondité de l’Église dépend de la Croix du Christ.
(Léon XIV – Jubilé du Saint-Siège, 9 juillet 2025)
Source : vaticannews
Un amour qui n’a d’égal après celui de Jésus
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon du dimanche dans l’octave de l’Assomption, 14-15 (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche M90; trad. Orval; © 1973 Abbaye d’Orval)
Le martyre de la Vierge est suggéré tant par la prophétie de Siméon que par le récit même de la Passion du Seigneur. « Celui-ci, dit le vieillard en parlant de l’enfant Jésus, est posé comme un signe de contradiction, et toi-même, ajoutait-il s’adressant à Marie, un glaive transpercera son âme » (Lc 2, 34-35). Oui, bienheureuse Mère, ton âme, un glaive l’a transpercé, et d’ailleurs, ce n’est qu’en la traversant qu’il pénétra dans la chair de ton Fils. De fait, lorsque ton Jésus ‒ qui est à tous, mais spécialement à toi ‒ eut rendu l’esprit, la lance cruelle n’atteignit pas son âme. Si, ne l’épargnant pas ‒ même mort ‒, elle lui ouvrit le côté, elle ne pouvait plus lui causer de douleur. Mais ton âme, elle l’a transperça : à ce moment, la sienne n’était plus là, mais la tienne ne pouvait absolument pas se détourner de lui. (…)
Peut-être quelqu’un va dire : “Ne savait-elle pas d’avance qu’il devait mourir ?” Oui, indubitablement. “N’espérait-elle pas le voir ressusciter aussitôt ?” Si, en toute confiance. “Après cela, souffrit-elle quand il fut crucifié ?” Certainement, et avec quelle violence ! Alors qui es-tu donc, frère, et d’où te vient pareille sagesse de t’étonner plus de la compassion de Marie que de la passion du Fils de Marie ? Lui, il put mourir de la mort du corps et elle, n’aurait pu mourir avec lui de cœur ? Là, c’est l’œuvre d’un amour que personne ne surpasse ; ici, c’est le résultat d’un amour qui après le premier n’eut jamais son égal.
Source : levangileauquotidien